Pourquoi j'ai quitté (sans rancune) le recrutement

26 août 2020

Aujourd'hui, nous allons faire le portrait d'une ancienne recruteuse. Rassurez-vous, nous continuons à penser que le recrutement est un métier magnifique ! Par contre, attention à se poser les bonnes questions.

Hello Rose(*), comment as-tu découvert le recrutement ?

Après une école de commerce, j’ai choisi le métier qui me paraissait avoir le plus de relationnel, les RH. J’en avais une vision idéaliste : pour moi, c'était donner un cadre qui permette à chacun de bien faire son travail, dans une approche plutôt long terme.

J’ai commencé par un stage RH généraliste en grand groupe. C’est là que j’ai découvert le recrutement. J'ai trouvé que c'était une activité avec des résultats visibles, plus concrète que des audits RH. En plus, c’est un poste où on peut avoir de l’autonomie même en tant que junior.

Quelles ont été tes expériences de recruteuse ?

Mon premier poste a été dans un cabinet de chasse indépendant. C’était il y a 10 ans et les réseaux sociaux professionnels n’étaient pas aussi efficaces qu’aujourd’hui : on faisait quasiment uniquement de l’approche directe à l’ancienne. C’est assez particulier de faire des scénarios au téléphone pour passer les standards, et d'avoir l’impression de déranger les gens sur leur lieu de travail (même si certains sont contents d’avoir de nouvelles opportunités) !
Je conseillerais à un jeune recruteur de se renseigner sur les techniques d’approche en usage dans le secteur pour éviter de se retrouver à faire au quotidien un exercice qui ne convient pas à tout le monde. Maintenant que les réseaux sociaux sont très répandus, beaucoup de postes de chasseurs comportent peu d'approches en cold calling.

L'approche téléphonique : l'art du camouflage

Ensuite, je suis partie du monde du cabinet et j’ai intégré une petite SSII comme chargée de recrutement. Rapidement j’ai pu avoir des responsabilités et une petite équipe. Par contre, au bout de 2 ans et demi, je commençais à m’ennuyer en recrutant toujours les mêmes profils. J’avais l’impression d’être juste une intermédiaire qui cochait les cases d'un cahier des charges. Comme les développeurs étaient à 100% chez le client, je ne voyais pas mes recrues évoluer et je perdais de vue l’aspect développement de carrière.

C’est à ce moment là que je suis partie du monde de recrutement pour faire du conseil en SIRH, étant donné que j'avais mis en place l'ATS/CRM au sein de ma SSII et que ça m'avais plu.

Et maintenant ?

Quand j’ai quitté le recrutement, j’étais assez amère. Pourtant, ces années de recrutement ont été bénéfiques : je fais régulièrement des recrutements pour mon équipe et je me rends compte que je suis beaucoup plus à l’aise que les autres managers. En management au quotidien, la capacité à creuser les motivations et craintes des équipes est précieuse : finalement, je me rends compte qu’il a fallu monter en seniorité pour retrouver mes aspirations d’étudiante, à savoir créer un cadre de travail agréable et productif. Par contre, je le fais en tant que manager et pas en tant que recruteuse.

Le conseil de la fin à un recruteur qui débute ?

Il y a une vraie différence entre recruter en cabinet et chez un client final. Si vous ne voulez pas faire de commercial, vous allez vite être frustré en cabinet. C’est probablement une question à se poser vite dans ses choix d’orientation.

Bon sourcing !

(*) Le prénom a été modifié

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