Portrait de recruteur : Thierry

13 décembre 2019

Pour ce portrait de recruteur, nous accueillons Thierry, chasseur de têtes après des fonctions d’officier et de direction générale dans le privé.

Hello Thierry,
Quels profils recrutes-tu ?

Thierry Serrano-Guerra, du cabinet Highdev à Aix-en-Provence

Je recrute des dirigeants et leur premier cercle, principalement pour des PME/ETI familiales ou à actionnariat personnifié. Avec une méthode immersive dans leur univers de travail, j’accompagne des dirigeants qui connaissent leurs actionnaires, maîtrisent leur capital et pilotent donc leur stratégie. J’ai besoin de savoir où je place mes candidats et dans quel environnement ils vont évoluer pour que chacun puisse baisser son risque d’erreur, côté entreprise comme côté candidat.

Comment es-tu tombé dans le recrutement ?

J’ai mis plus de dix ans à rentrer dans cet univers, depuis ma formation d’officier et mon passage dans le privé en France et à l’étranger. Avec du recul, j’ai compris que ce qui me plaisait depuis toujours était de rassembler des gens de talent et d’accompagner des dirigeants pour développer de grands projets, mais plus forcément de les réaliser. D’où le recrutement.

Qu’est-ce que ce parcours t’apporte aujourd’hui ?

D’abord, le goût du collectif : mettre son énergie au service d’un projet qui nous dépasse. Dans l’armée, on ne se dit pas « je vais me faire renvoyer » quand on fait une erreur ou « je vais prendre la place de mon chef » quand on est performant. On est au cœur d’un engagement d’équipe qui permet individuellement de prendre des risques collectifs. Cela s’applique tout à fait aux entreprises, car sans équipe engagée, pas d’entreprise !

Ensuite, la compréhension de la notion de « solitude du dirigeant » qui résonne naturellement dans un contexte d’entrepreneuriat. Ma perception du métier de chasseur de tête est que le contexte qui l’entoure lui permet une grande liberté de parole sur des sujets de fond pour accompagner et faire avancer, n’étant ni actionnaire ni salarié et facilement remplaçable.

Peux-tu nous parler de ton cadre de travail ?

Mon statut me permet une grande flexibilité. J’habite à Aix-en-Provence et j'y travaille deux jours par semaine. Le reste de la semaine, je suis en déplacement pour rencontrer clients et candidats dans toute la France, ainsi que mes équipes parisiennes. Ce recul entre rencontres et analyses est précieux pour moi afin de ne pas avoir la tête dans le même guidon opérationnel que mes clients, mais c’est une approche personnelle et inhabituelle dans ce métier !

N’est-il pas plus difficile d’être réactif en travaillant à distance ?

Pas vraiment, je pense que la nécessaire réactivité d’un chasseur de têtes est avant tout liée à sa prudence commerciale pour ne pas se surcharger afin de se rendre facilement disponible. Notre temps est limité et les urgences imprévisibles, il faut donc savoir se laisser des marges de manœuvre et apprécier la mobilité. Il m’arrive régulièrement de prendre le train le soir-même pour être là où il faut quand il faut.


Vous avez aimé cet article ? Découvrez nos articles sur le même thème !